Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

LA BA.TAILLE DE L'YSER 39 des conditions favorables, la jonction avec ce front. De plus, envisagée. en elle-même, elle opposait à l'ennemi de sérieux obstacles naturels : le fleuve d'abord, et, derrière lui, tout un système de fossés, de canaux, de rivières dont la plus importante, parallèle à l'Yser, s'appelle le Beverdijk, mais elle avait aussi un point faible. Il suffit de jeter un coup d'œil sur la carte pour s'en i:endre compte. De Nieuport à Dixmude, l'Yser décrit un arc de cercle dont la corde est formée par la ligne du chemin de fer. Que Nieuport ou Dixmude - ces deux arcsboutants de la défense - f-ussent pris, et la ligne d'eau devenait intenable. De plus, entre les deux localités, le fleuve forme une boucle, la bôucle de Tervaete, qui diminuait de beaucoup la difficulté du passage. Or, pour assurer la défense, le roi Albert n'avait que des effectifs terriblement réduits i 82.ooo hommes et 48,ooo fusils, plus 6.000 fusiliers marins, dont la majorité était de jeunes hommes, des apprentis fusiliers, de dix-huit à vingt ans, que les Allemands appelaient des « demoiselles à pompon rouge )l, Du côt~ des assaillants, au contraire, il y avait trois corps d'armée, le IIIe, le XXII• et le XIII•, plus une division, la 4• division d'ersatz, soit 150.000 hommes aveo une artillerie lourde formidable, tandis que les Belges et les fusiliers marins n'avaient que leurs pièces de campagne. E b 1ot 1 G1'10 6 a"l o

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