Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

38 LA BELGIQUE LIBRE les héros. Mais nos soldats ou nos officiers ont, à l'heure présente, mieux à faire que de raconter leurs exploits. Que l'on me permette donc de me substituer à eux et d'apporter, sur la défense de l'Yser, les impressions d'un spectateur. Mais auparavant, des précisions sont nécessaires, et sur le champ de bataille et sur les effectifs qui allaient entrer en contact. De Nieuport à Dixmùde, ou plutôt, des dunes de Nieuport-Bains aux prairies de SainWacquesCappelle, il y a vingt kilomètres. C'est ce front de vingt kilomètres que les Belges allaient défendre avec l'appui de ces fusiliers marins, dont Le Goffic, dans un livre superbe, a dit les hauts faits. Pour tenir sur ce front, ils avaient trois lignes de défense: 1° Une ligne avancée sur la rive droite de l'Yser, formée par une série de points d'appui : Lombartzyde, Schoore, Keyem, Beerst; 2° La ligne d'eau de l'Yser, large de vingt mètres environ; 3° La ligne de chemin de fer de Nieuport à Dixmude, dont le remblai forme, à l'heure actuelle, la première ligne de nos tranchées. Telle quelle, la position présentait de réels avantages : avec la mer à sa gauche, où bientôt une flotte anglaise devait paraître, elle se trouvait dans le prolongement du front anglo-français qui, de Lassigny, se dirigeait vers Arras et assurait, dans B b ioteca Gi'lo B a--ico

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