Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

12 LA BELGIQUE LIBRE tuelle une guerre sainte, c'est que nous avons conscience de lutter pour le droit, la liberté et la civilisation. Nous luttons pour•le droit, incarné dans la Belgique, dont les plaies saignantes crient vengeance au ciel, et· le droit ne se'ra vengé que le jour où notre pays sera rendu à lui-même et intégralement indemnisé. Nous luttons pour la liberté, c'est-à-dire pour la liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes, et l~ liberté ne triomphera que le jour où la Pologne sera ressuscitée, où la France recouvrera ses frontières naturelles, où de la mer du Nord aux Balkans il n'y aura plus un peuple qui subisse la loi du plus fort. Nous luttons, enfin, pour la civilisation, et la civilisation ne sera sauvée que le jour où sera vaincue, non pas l'Allemagne des penseurs et des poètes, mais l'Allemagne des hobereaux, des militaires professionnels, des fabricants de canons, l'Allemagne des Krupp, des Zeppelin, dçs Guillaume II, et aussi l'Allemagne des intellectuels, qui ont si complètement donné raison à cette parole : « Science sans conscience est la ruine de l'âme. >l Ceux-là sont pires que ceux qui ont commis les pires méfaits, car ils les ont approuvés sans avoir l'excuse de la fureur du combat. La Belgique a été violée, et ils ont approuvé; la Belgique a été marB1b1 otec. Gino Bianco

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