Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

EN BELGIQUE II un échec. Comment faire coïncider en effet les points de vue d'hommes aussi différents, placés dans des conditions aussi différentes, que les socialistes belges, légitimement exaspérés par le traitement dont leur pays a été l'innocente victime, les socialistes français, conscients d'être en état de légitime défense, et les anti-impérialistes de la Confédération générale.du Travail, les Tolstoïens de l'lndependent Labour Party, et les révolutionnaires russes, placés dans cette alternative tragfque de faire crédit au tsarisme qui ne désarmait pas ou dê faire tort à la démocratie occidentale en armes contre l'impérialisme germanique? Nous y sommes parvenus cependant. Certes, l'ordre du jour voté par la conférence a été critiqué. On l'a trouvé vague et imprécis. On n'a pas compris, on n'a pas voulu comprendre, que c'était un résultat essentiel d'avoir obtenu l'uniformité sur cette affirmation que la Yictoire de l'Allemagne serait l'écrasement de la démocratie en Europe et que, pour éviter cette catastrophe, la guerre devait être menée jusqu'au bout. Mais les socialistes n'eussent pas dit leur pensée tout entière s'ils n"avaient pas ajouté que ce bout ce n'est l'écrasement politique et économique de l'Allemagne, mais, au contraire, la libération de l'Allemagne, dominée ou trompée par ceux ·qui la gouvernent. Ce qui fait pour nous, en effet, de la guerre ac-

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