Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

CE QUE SERAIT UNE NOUVELLE GUERRE 145 tres du front, dans une zone aussi impassible que cette assemblée même. Dans la campagne tranquille, il semblait que l'on fO.t à cent lieues de la guerre. Et là, sur les murs, se voyaient des appareils télégraphiques, des appareils téléphoniques, des dispositifs de télégraphie sans fil, qui nous mettent à la fois en communication avec tous les postes, même les plus avancés du front, et avec le monde entier, d'où nous arrivaient des nouvelles du combat nav·al du Jutland, et plus récemment de l'offensive russe. Sur la table, il y avait des photographies , des photographies de positions ennemies prises par des avions. Des hommes, tranquilles, l'attention concentrée sur leur besogne spéciale, sourds au bruit du canon que l'on aurait pu entendre dans le lointain, transportaient sur des cart~s d'état-major les indications de la photographie. Des artistes connus, des peintres belges que j'avais vus fréquemment dans notre pays avant la guerre, dessinaient des panoramas pour l'artillerie, d'après les mêmes photographies, les mêmes indications. Ces panoramas s'en allaient vers les observatoires, et ainsi cet ensemble de travaux - télégrammes, messages téléphoniques, communications par télégraphie sans fil, photographies d'avion, transposition des photo_graphies sur cartes d'étatmajor, traduction des résultats obtenus en panorama - tout cela about~sait à une chose : c'est que, à deux lieues de là, u~e rafale d'artillerie allait BELGIQUE ENVABJE 10 .. P. t inter-~ Gt'lo 8 a 1c-o

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==