Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

t44 LA BELGIQUE OCCUPÉE plus actifs, les plus habiles, les plus industrieux. Aujourd'hui, ces entreprises triomphent - et leur concurrence écrase les autres - qui di~posent des machines les plus puissantes, de l'outillage le plus perfectionné, des capitaux les plus importants! Or, il en est de la guerre comme de la paix. Aujourd'hui, ceux qui l'emportent dans une guerre, ce ne sont pas les plus énergiques, les plus courageux, passionnément attachés à la défense de leur cause; cc sont ceux qui ont les canons du plus fort calibre, des fusils au tir le plus rapide, des dirigeables de la plus grande portée, en un mot, l'outillage le plus complet et le plus perfectionné. Nous lisons couramment dans les journaux que, lorsque deux armées en viennent aux prises, celle-là a le plus de chance de l'emporter qui parvient à jeter sur un espace occupé par l'ennemi le plus grand nombre d'obus, de tonnes d'acier. Ce serait une erreur de croire cependant que, pour arriver à ce résultat, il suffit d'avoir des 3o5 et des 380 et des munitions abondantes. Il faut encore savoir exactement où est l'ennemi, quelles sont les positions à détruire, quels sont les objectifs du tir d'artillerie. Et ici commencent les opérations qui, venant compléter ce que la guerre chimique et la guerre mécanique peuvent faire dès à présent, constituent ce que j'appellerai la guerre scientifique. J'étais, il y a quelques jours, au quartier général d'une de nos divisions d'armée, à 12 ou 13 kilomè8 b oteca Gl!1c B anco

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