Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

130 LA BELGIQUE OCCUPÉE vous-mêmes, car pour vous comme pour nous, il s'agit et il ne s'agit que de légitime défense : repousser l'invasion, libérer notre territoire, créer les conditions d'une paix durable en ôtant à tout jamais, aux gouvernements de proie, la tentation de s'attaquer à des pays libres, à des nations en armes. Avant cette guerre, nous ne savions pas ce que c'était que la guerre - la guerre telle que les Allemands la comprennent. Nous croyions qu'il y avait un droit des gens. Nous croyions, nous avions la simplicité de croire que les actes de La Haye engageaient leurs signataires, que les villes ouvertes étaient protégées, que les populations civiles n'avaient rien à craindre, que les trésors d'art, que les monuments étaient intangibles. Quel réveil! Ils ont massacré, chez vous. comme chez nous. Ils ont brülé Senlis comme Louvain. Ils ont âétruit, sans excuse, sans intérêt, à Reims comme à Ypres, et c'est pourquoi, de Belfort à Dixmude, nos soldats se battent jusqu'à la mort, sachant ce qui adviendrait, ce qui serait advenu, si la bataille de la Marne n'avait pas arrêté l'invasion. Mais cette victoire, si grande soit-elle, n'est çncore que la moitié de la victoire. Nos provinces occupées, vos départements envahis sont là, qui attendent la délivrance. ~uand ils regardent, par-dessus les sacs de terre de leurs tranchées, vos hommes, ceux du Nord ou B1b ioteca G1'10B a'lco

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