Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

POUR LA BELGIQUE Ensemble, nous assistons au martyre des habitants de la zone envahie. Ensemble, nous voyons mourir pour la plus jvste des causes nos soldats et les vôtres, les Belges aux uniformes couleur de terre, comme le sol natal auquel désespérément ils s'accrochent, les Français, couleur de ciel, bleu comme ces horizons des collines de Meuse où, une fois de plus, le sort de l'Europe est en train de se décider. Avant cette guerre, certes, nous étions déjà bien près les uns des autres. Mais qui de nous eôt pensé qu'un jour nous combattrions côte à côte : la France était pacifique, la Belgique était neutre et - nous le répétons une fois de plus, nous le répéterons obstinément jusqu'à- ce que les pires sourds nous entendent - elle le fôt restée, fidèle à sa parole, si elle n'avait pas été la victime, la victime sans tache d'une agression dont nos adversaires mêmes, au premier moment, ont avoué l'injustice. Je n'insiste pas, au surplus. Le monde entier a reconnu que nous avons usé de notre droit, que nous avons accompli notre devoir, et c'est dans l'exercice de ce droit, pour l'accomplissement de ce devoir, dans notre pays si divisé, que l'unanimité s'est faite: << Remettons à plus tard notre querelle; pour .le moment, luttons à qui rendra le plus de services à la patrie. » Ce que nous voulons; c'est ce que vous voulez B&LOIQUE :&NVABIE 9 t rnt~ 'l Gr'lo B -,'lro •

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