Almanach Boulanger - 1889

- 36 - . . .R ien à comparer ent re les marcbes en Annam et ]es mar· ehes en AlgéJ' ie. La cha leur Jom·de et pénétrant e ici nous cauS3 un malaise ins uppor table : s uffocn.tions, étourd issements, so.f impérieuse. Si la constitution n'est pas forte, on s'abat , li ttérJ.~ Iement, comme un che \·al éreint6. . . . A Quang-But, où nous a vous pcu s~jo u rn6, Finfa nterie de ma rine nous a J'cçus on ne peut plus fi•oidement. Le bidon ~rn.­ dit ionnel de r éception n'était mOme pas pr éparé. 29 mara. Nous marchons ma intenant sur Hué... Nous nous eriiba rquons sur la fiottille. Le nombl'e des Sampous est tellement restreint que quelques-uns sont véritablement bondés. L es hornmes ne se g~nent pas pour p1·otester . Que d'accidents nrrivent ainsi journellemcnt au 1'onkin et en Annam l 2 avril. Nous ent rons enfin dans H u6, résidence du roi actuel Dong1\ nn, successeur de Tu-Due. Une grande pa.rtie des tambours et clnirons des ba ta illons nous attend , rassernblée le longdu fleuve. Au moment du débarquernent, elle nous salue de la marche du r égiment . Musiqueen tote, nous entrons dans la Mang-Ca, sor te de ca mp forlifìé, s il ué en dehors de la citndelle, où, le 5 j uillet 1885, se livra un combat ncharné entr e !es nOtres et !es rebelles . .. . La citadelle a un pen plus de dix -hui t ld lomélres de tom·. Les mur s t rés élevés, servent d'enceinte .à une vérita ble ville. Cclu i qui n'n pas l 'habitude des Jieux peut facilement s 'égarer dans les peti ts bois qui y sont enfe rmés. .. . Le r oi d'Annam, auquel il n'est pas d' honneur que nous ne rendions, un peu trop peut-ét1·e (on en devient servile) y possède deux immenses propriétés, le pa lais d'hiver et le pa lais d 'été. Ses sujets lui obéissent passivement et le cra ignent comme le feu. A son passage, tous ba issent la téte. Pas un d'ailleurs ne peut le regarder en fa.ce, sous peine de mort. ..

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