Le grand mot fut !Aché: - C'est un dictateur! -23 Et des officines, des églises, des chapelles, otl se pratique !'adoration mutuelle, sortit ce cri : - A bas César! L'habileté, chez des désintéressés, ne voyant que l'intérét commun, c'était de ne pas se séparer de la victime des rancunes bo.sses. Le radicalisme avait, par elle, une épée, une épée sOre, une épée amie. Le radicalisme la renia. C'est à ce moment que, des sièges législatifs étant vacants, !es comités ]es plus divers de la victime firent un candidat, et que !es sufl'rages innombrables allèrent au général Boulanger. Dans les mémes Ul'lles, se mélaient des bulletins qui ne s'étaicnt jamais rencontrés ensemble. La réaction essayait de tirer parti des fautcs de ses o.dversaires, et se noyait dans ce qu'on appelle le bou langisme. De sorte qu'a.u bout d'une campagne qui n'a 'pas duré huitmoi~, Ics conservateurs avaient perdu Jeur individualité politique, et que ]es parlementa ires routiniers, qui commencent à M. Ribot et fìoissent à M. Clémenceau avaient créé, vis-à-vis d'eux une force redoutable, qui ne serait pas née saos Jeurs maladresses, ou qui, du moins, scrait restée dans leurs rangs, y jetant l'activité, l'ardeur et la décision, faute desquelles le n\onde ankyJosé du Palais-Bourbon et du Luxembourgs'évanouit et meurt. Est-ce un malheur que cette situation nette1 Pour !es pO· ch_eurs en eau trouble, àcoup sOr, pour les indéci.s, certninement. Mais pour le pays fatigué des osci!lations incessantes, de ce jcu qui consiste à recommencer, chaque matin, la pariie de la veille, c'est la fin prochaine de l'équivoque, et la mise face à face, pour une définitive bataille, de ces deux régirnes: La République parlementaire; La République d'action. C'est avec la République d'action comme idéal et comme lltlt que le parti national s'est fondé, fonctionne et se développe. Il ne Yeut rien et ne peut rien sans la République, et sait parfaitement que la République seule peut donner ce qu'il promet et ce qu'il tiendra.
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