Karl Kautsky - Le chemin du pouvoir

58 , J.E CllE:\IIN DC. l'OUYOlll à la population d'une manière évidente la marche victorieuse et irrésistible du socialisme. Ce n'est pas la crainte d'une majorité so~ialiste qui les fait agir ainsi, car alors ils pourraient encore attendre. tranquillement plus d'une élection. Non! c'est la crainte que les vïctoires électorales continuelles du Parti socialiste ne donnent au prolétariat un tel sentiment de sa force et n'intim.ident à tel point ses adversaires qÙe, toute résistance devenant impossible et les pouvoirs publics étant impuissants, un déplacement de forces complet s'effectuerait dans l'Etat. C'est pourquoi nous devons nous attendre à ce que notre prochain triomphe électoral nous vaille un attentat sur Je mo·de de suffrage en vigueur pour Je' Reichstag; ce qui ne veut nullement dire que cet attentat réussira. Il peut au contrafre déchaîner_ des luttes où les dirigeants récolteront finalement des défaites encore plus sérieuses et plus désastreuses que leurs défaites électorales. Certes notre Parti_ n'a pas seulement à enregistrer des victoires, mais aussi des défaites. Toutefois celles--. ci nous décourageront d'autant moins que nous nous -habitu·erons davantage à faire abstraction du temps et du lieu pour considérer notre mouvement dans toute sa connexité à travers deux générations et chez tous les peuples. Alors l'ascension irrésistible et ra- . pide du prolétariat to_ut entier devient, malgré quèlques défaites très sensibles, tellement évident que rien ne peut nous ôter notre foi en sa victoire définitive. Appliquons-nous donc à considérer chacune de Biblioteca Gino Bianco

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==