CJIAP, III, - r.'ÉVOLUTION VERS LA SOCIÉTÉ FUTt:RE 35 Sans doute les revisionnistes ne veulent pas en convenir, mais ils n'ont pas réussi jusqu'ici à opposer des arguments plausibles à cette conception. Tout'ce qu'ils objectent, ce sont des faits _qui, s'ils tiraient à conséquence et prouvaient quelque ch.ose, démontreraient non pas que la societé évolue· vers le socialisme, mais bien qu'elle s'en éloigne; telle est· par exemple l'hypothèse que le capital, au lieu de se centraliser, se décentralise. Cette con trad i'c;.tion logique réside dans la nat 1Jr(; du revisionnisme: il faut qu'il reconnaisse la théorie marxiste du capitalismè s'il veut prouver l'évolution vers Je socialisme. Mais il faut qu'il rejetle cette théorie s'il vent faire croire au progrès pacifique de la société et à l'atténu:ition des antagonismes de classes. Cependant les revisionnistes et leurs vo1s10s commencent à soupçonner que l'évolution pacifique vers le socialisme ne va ·pas sans accrocs. . Un article sur « les destiriées du marxisme» que Naumann ( 1) a publié dans le numéro d'octobre 1908 de la Neue Rundschau et ensuite dans la Hilfe est, sous ce rapport, très caractéristique. Il est vraiment bien confus, l'exposé de ces destinées, tel que l'ancien chef du parti national-social nous le présente. Naumann s'imag.ine que la concentration du capital, (1) Pasteur protestant. Fonda en 1895 le Parti national-social qui se donnait pour but de réaliser « la monarchie .démocratique et sociale ». Après avoir végété pendant 8 ans, le parti disparut faute de partis-ns. Naumann appartient aujourd'hui à l'Union libérale (Freisinnige Vereinigung). (Note du traducteur). Biblioteca Gino Bîanco
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