Karl Kautsky - Le chemin du pouvoir

. -- 158 LE CHEMIN DU PO"CVOI!\ pendantes, peuvent rester longtemps dans une position snbalter_ne si elles n'ont pas encore conscience de leur force. C'est ce qu'on vit encore dans la circonstance. Les peuples de l'Orient avaient été trop souvent vaincus par les Européens pour ne ras croire que toute résistance était inutile. Les Européens étaient dü même avis, C'est sur cette opinion que se fondait leur politique coloniale et leurs procédés à l'égard de ces peuples étrangers dont ils dis•posaient arbitrairement, les échangeant, les troquant comme sïl se fût agi de bétail. Mais, dès que les Japonais eurent brisé la glace, tout l'O}ient en subit aussitôt le contre-coup .. Tout l'est de l'Asie, tcut le monde mahométan prétendit à l'autonomie et se souleva contre toute domination étrangère. Voilà comment l'impérialisme piétine maintenant sur place. Il ne peut plus faire un pas en avant. Et pourtant il est indispensable de poursuivre la politique impérialiste, comme il l'est pour le capitalisme de s'étendre de plus en plus pour que son exploitation ne devienne pas tout à fait intolérable . Or, le seul pays encore propice à cette expansion est aujourd'hui l'Afrique équatoriale; mais c'est un pays où le climat est le meilleur allié des habitants, où les soldats européens ne peuvent pas servir, où il faut enrôler les indigènes, les équiper et les former à l'usage des armes - préparant ainsi l'époque où ces mercenaires se tourneront contre leurs propres maîtres. Biblioteca Gino Bianco

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