L'E CTŒMIK Dl; POUVOIR 1870, n'avaient pu sè développer que lentement par suite de la crise économique et dè l'oppression politique, prirent désormais un essor rapide, notamment en Allemagne où le développement économique était le plus puissant. Les syndicats anglais, ces vieux champi9ns de la classe ouvrtère, se virent rattrapés, dépassés même; les salaires, la durée de la. journée et les autres conditions du travail furent l'objet d'améliorations notables. En Autriche, le nombre des syr.diqués passa de 46.606 en 1892 à 448.270 en 1906; en Allemagne, de 223.530 en 1893 à 1.865.506 en 1907. Or, les tradeunions a-nglaises passaient simultanément de plus de 1.500.000 membres en 1892 à 2.106.283 seulement en _.,.. 1906. Elles augmentaient donc de 600.000 membres, les syndicats allemands de 1.600.000. .,, Or, ce n'est pas seulement par leur développement rapide que les syndicats allemands l'emportèrent pendant cette période sur les syndicats anglais; ils représentaien~ _aussi une forme supérieure du mouvement syndical. Les trade-unions anglaises s'étaient formées d·une façon purement instinctive ; elles étaitnt exclusivement le produit de la pratique; les· syndicats allemands furent fondés par ·des socialistes que guidait la féconde théorie marxiste. C'est pourquoi le mouvement syndical allemand a trouvé des formes beaucoup mieux appropriées à ses fins. Au lieu - ' de l'éparpillement local et professio~nel des tradeunions anglaises, il a fondé de grandes unions d'industrie centralisées; il a su beaucoup mieux restrein0 Biblioteca Gino Bianco
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