Ernest Le Blanc - Les Carnot et le président de la République

-91d'une occasion de s'exercer encore auprès de son mar i, dans !es réceptions de la Présidence. Car, maintenant, le palais de l'Elysée va s'ouvrir aux réceptions. Si M. et Mme Carnot conservent !es habitudes de simplicité contortabl e qui sont de l eur goùt, ils n'inflige i'Ont pa'l plus l eurs préférences à leurs invités qu'au commerce parisien, qui est alimenlé par cel ui de toute la France. M. Carnot a parfailement compris que le vrai mérite du pe1·sonnage arri vé a la pl·emièr e situation de l 'Etat, n 'est pas de continuer à vivre avec !es vertus étroites et cachées de l'homme privé; mais, au contrai re, dese montrei· à la hauteur de sa mission en transforman t ses habitudes, en lesaccordaQt avec ses t'oncti ons nouvelles, avec ses nouveaux devoirs. Je ne saurais mieux terminer cetta histoire r apide d'une des famill es qui honorent le plus et l e mieux la Fr ance du travail et du savoir qu'en citant une anecdote qui vient à l'appui du témoi gnage de M. Armand Silvestre et montre quell es sympathies vivaces M. Carnot a su, malgr é la froideur apparente de son abord, conser ver autour de l ui . C'était au banquet annue! de l'Association de;; anci ens élèves de l'Ecol e polytechnique. M. Sad i Carnot, ministre des finances , fut, comme on sai t, l'un des plus brillanls élèves de I'Eco le. Quand il fit son enll·ée, la piace d'honneur lui fut offerte par le général Fr ébault, président du comité. Au moment où M. Carnot s'assoit, un rideau tombe derri ère lui et découvre le buste de son grand-père. Toute l'assembl ée se l ève et bat des mains. Le

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