Ernest Le Blanc - Les Carnot et le président de la République

-81Après avoir· obtenu le message de démission, l es Chambres se r éunirent en Congr ès à VP.r saill es. Les voix r épublicaines se divisèr entd'abor d, l es partisans de chacun cles candidats voulant se cumpter. L e premier tourde scruti n donna !es r ésultats suivants: Sur 852 votants, et 849 suffrages exprimés, M. Sadi Carnet obtint 303 voix, M . Jules Ferry 212, le génér al Saussier 148, M. de Fr eycinet 76. l e général Appert 72, M. Henry Br·i sson 26, M. Floquet 6, M. Anatole de la Forge 2, etc. Lorsque le président eut proclamé ce r ésultat, un gr and mouvement se produ i sit, qui fu t comme un coup de théàtre. M. Jul es Ferr·y qu itta sa piace et alla serrer cordi al emen t l a main de M. Sad i Carnet. C'était dire à tous ses ami s, avec I'éloquence de l'accolade, 'lU.il se désistait en faveur du candidai r épublicain qui avait r éuni le plus grand nombr e de suffrages. Devant ce patriotique désistement, tout à l'honneur de l'homme d'Eta!, qui l 'accomplit avec tant de bonne gr àce, ! es applaudissements, les accl amations r edoublèr ent. L'électi on était cer taine. Le second tour de scru!in donna, en effet, ces résultats : 'ombr e des votants, 842. - Sadi Carnet, 616. - Génér al Saussier, 186.- Jules Ferry, 10. - De Freycinet, 6, etc. L'Assemblée rentre en séance. Les bancs sont' un peu dégarnis, mais, par· contre, I'hémicycle et l e~ couloirs, de chaq ue còlé du bureau du pré ident, son t littéralement envahis; une vé(i table murai Il e humaine obstrue !es deux portes de sortie. 111. Le Royer se lève et, d'une voix forte commence à lire !es chiffres. A peine a-t-il annon cé l e nombr e de voi x réuni par M. Sadi

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