Ernest Le Blanc - Les Carnot et le président de la République

Il s'agissait, on se le rappelle, de la restitution , solli citée par M. Wilson, des dro its, s'élevant à 75,000 fr., perçus par l'administration de l'enregistrement sur un marche de guano concédé par le gouvernement du Pérou à des financiers don t M. Grévy a vai t été aut1·efois l'avoca t-conseil et dont il éta it r esté l'ami. M. Rouvier, ministre des finances, prés ident du con sei l. - Le plus baut magistrat de l'Etat, le président de la République lUl-méme, et je dirai en toute f1·anch ise, sans croire manquer de respect à sa haute personnalité - quand il demande a un de ces ministres d'accomplir un acte, est, a l'ég-ard de cc ministre responsable, dans la s ituation d'un solliciteur, éminent, hors de pair, assurément, mais qui n"a pas d'ordre a donner; il formu le simplement un conseil, il émet un avis, et le mini s t1·e agi t sous sa pleine responsabili é et avec une entière liberté. (Vi fs applaudissement s au cent re et à gaucbe. ) Me ~ s i eurs, cela est tellement vrai que je recueille ici l"interruption que m'adressait tout à J"heUJ"e un de mes bonorabl es collègues de la droite, qui s'écriait qu'un ministre avai t refu sé la restitutJOn. Oui, il ressort du dossier qu·un de mes pl·édécesseurs, l 'honorable M. Sadi Carnot a refusé la J•e:;titution qui lui était demandée. (Applaudiss ements prolongés). Je ne conna is pas d"argument plus fort, plus démonstratif, pl us décis if pour ma tbèse que l'acte que vous venez de souligner par vos applaudissements. M. Gaudin de Villaine. - Je me féli cite que mon interr uption ait motivé celte manifestation de la Chambre à l'égard de l'attitude prise par M: Sadi Carnet.

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