Ernest Le Blanc - Les Carnot et le président de la République

- 74r ester jusqu'au bout. Son élection, a son avis, ne le relevait pasdesa faction devam l"ennemi. Ce ne fu t que -le 19 février , a J'expiration du demi er arm is tice, qu'il se rend it a Bordeaux pour accomplir son manda!. A I'Assemblée,d'autres combats l'altendaient. Ra lift er le traité de paix, son patrwtisme, exalté par les fonctions qu'il avai t si vai ll amment occupées, n 'y consentait pas. Or , a còté de lui , la sagesse et la prévoyance de son pè1·e étaient d' un a vi s. opposé au sien . Comment k"ancher cel te cmelle question? - Jamais je ne vo terai celte paix honteuse : di sait le ftl s. Tant que la France aura un homme à opposer aux envahisseurs, nous ·devons lutter et ne pas Iaisser arracher à la Patri e ses enfan ts !es plus dévoués. - Mon cher ami, répondit le père, vote seIon ta conscience, comme je voterai seion la mienne. Mais j'avoue que je ne pousse pas l'héroisme aussi loi n que toi et que je ne me résigne pas à voir la France tout entiè1·e foulée par les hordes all emandes, pillée, brù.lée, assassinée sans miséricorde, pour un résultat peut-étre problématique. Et après une douloureuse et chaleureuse étrein te, le père et le fils, aussi patriotes l'un que J' a.utJ-e, all èrent voter l'un con tre rautre. M. Sadi Carnot prit pi ace a gauche. Il se fil inserire au groupe di t de la " gauche républicaine » et en devint secrétaire. Avons-nous besoin de dire que les votes des deux Carnot qui s'étaien t divisés une première fois se retl'ouvèt'ent ensu ite associés pou l' toutes les mes ures tendant à l'établissement définitif de la Républiquc. Tous deux votèrent l'ensemble des lois constitutionnell es.

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