Ernest Le Blanc - Les Carnot et le président de la République

- ~~- r·épéter ici, nous •ijUi avons vu ces choses, que, vraimen t, le dévouement et l'activilé inJ'atigables de Gambetta fìt·ent des pr·od i ges. A peine avai t-on vu passer,revenantdes champs de dèfai te, l es t•égiments décimés, l es chevaux déchit·és par des éclals d'obus, !es canons . les caissons démontés, que quelques jour·s après on éla it réconforlé par des bataillons nouveaux, des afTùls, des caissons, des chevaux et des harnais neufs. L es moi ndr es chan ons de vi!lage, qui hi et· faisaient des charrues et des herses, passaient leurs journées et souvent l eut·s nuits à remonter canons et affùts. L 'impar ti ale histoire lui r endra cette justice, qui déjà commence pour lui , que si l e m iracle de la victoire eùt été possib le, Gambetta r eùt accompli. li fit sortir de terre des cor·ps d'armée et des équipemenls, des armements de toule sorte. i ces troupes étai ent mal aguerri es, si la fortune trahit l eur courage inexpérimenté, es t-ce donc la faute de ce lui qui fut l'àme vibrante et entt·alnante de la Défense nationale? C'est pour soumettre au grand patriote un modèle de mitrailleuse perfectionnée, que M. Sadi Carnot était venu d'Annecy à Tours. Gambetta le présenta à M. de Freycinet, attaché au mini stère.de l a guerre , qui l e garda auprès de lui comme collaborateur.

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