~ -55Pendant ùouzo ans, il vécut dans la r etraile livré a ses u·avaux et a se~ étuùes. Il s·occupa uow.rnment d·écr·i re ses ilfiimoires sur son pé•·e, publi tls de 1861 a 1864. i\ous avons dit tout a J'heure quelle tendresse et quel culte M. Caruot avait vuués a ceLte grande mémoi r e. Oa en jugera mieux enc,,re par l e passage S>livan t qui est l e déiJut de ce t ouvrage : Quand le dei·nier sileuce succèda aux conseils pater11cls qui avaient dirigé ma jeuues:se, je r ésol us de chei'chel' da11;:; l étuJe Lte la vie de tu on pè1•e une boussole a ma propre vie. Je repassai dans ma mémoire les en tl'euens d' un tète-à- téte de nuit années au foyer de rexil; j e m'entOUl'ai Je LO t.:.S les docuruents hi stm·iques qui 'fJOUvaitmt compléte·,. mes souveuirs et je pt·is la piume. Uirai-Je combien ce u·avail m'a !J '·ocu,·é cl e JOuissances '! · L e8 e,·eue!llen ts ex té.·ieu1·s ou des Jevoirs impél'ieux r ont souvent et pou r longtemps suspendu; mai s LY s ui s toujours revenu a vec u.. e satisi'action nouvt l le : c!Jaque ro is il me semblait rèntrer d'une absence f01·cée dans le domicile patet·nel. Je fai discontinué volontairemen t, j'y ai HII S une l enteur calculée, pou1· J'éserve r a m e;:; derniè1·es années un peu de ce t heut·eux laiJeur. Apt·és le3 ép reuvcs de ia vie publique, j'a llais c~1et·~.;.het· dans la co iJLemp lation d' une é. u1e sereine 1e.rassé1·ènemcnt de l a mt €-·nne; j'all ais y puisel' des conso lations, de espé1·arwes, des rorces. Cel ui qui t·espi r e la l'l'aicll eu r 3()1"èS avoil' t1·ave rsé le dc: sert, cJoiL ressenti1· lJUClque cli{)Se dc sCJ ublable. Les él ecteur·s de la Sei ne s·oiJstina ient pourtanL a n e pas ouiJlier M. Carnot. ll t; le nolllmèr enL c:c nuuveau leur r·epr ésentant au x élections génént les de 1857, sacltant bien qu· il r·enouvell er·aiL a I'Empil·e rinjur·e so lennell e du r efus de sennen t. En 18o;J, il fu t encor·e réélu. Cene foi;; , en rai son ct';me tactique
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