Ernest Le Blanc - Les Carnot et le président de la République

-52mande assez, éta it empreint des sentiments démocra!iques !es plus élevés. Les adversair es du ministre prétendirent y avoir découvert des " maximes détestables "• les idées socialistes les plus dange1·euses. On r endit le mini stre responsable de l'envoi , quoiqu'il appartlnt à la fraction la plus modérée du gouvernement provisoire. Poursuivant l'amélioration de J'instruction primai re et du sori des ins tituteurs qui la répandent dans les campagnes, M. Carnot avai t déposé une demande de crédit destinée à assurer celte double amélioration. Le 5 juillet 1848, quand celte proposition vint à étre discutée, les meneurs de la réac tion protìtèren t d 'un moment où lesbancs républicains étaient moins garnis que de cou tume et réclamèl·ent une réductiol). Le ministre s'y opposa. La réduction fu t votée à la ma jorité de onze voix. Elle portai! sur un chiffre insignifiant. Mais ce vote était un vote de défiance. Avec beaucoup de dignité, le ministre de Février donna sa démi ssion. Il reprit sa piace à la Constituante sur Jes bancs de la gauche, où J'avaient envoyé près de 200,000 suffrages des électeurs de la Seine. Il fut un des·cent soixante-huit représentants · !JUi votèrent l'amendement Grévy attribuant à l Assemblée la nomination du p1·ésident da la République, et s 'associa au vote qui déclarait que le général Cavaignac a vai t bien mérité de la patrie. Aux élections générales, le parti républicain qui, déjà, prenait la fàcheuse habitude de se diviser, de s'émietter dés qu'il est au pouvoir, ne s'entendit pas sur le choix de ses candièats à J'Assemblée lég islative, M. Carnot

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