Ernest Le Blanc - Les Carnot et le président de la République

- 36 - volon tier s avec les noms des saints du calen-· drier . Les Hercul e, !es Ma rius, !es César et. autres personnages plus ou moins légendair es · devinrent les parra ins d"une pa rtie de la génération nouvell e. Sadi poète persan vi vait vers la fi n du douzième si ècle. Il est sur tout célèbre par un r ecueil in tilulé : " Gulis tan "• Ja rdin des Roses. Qui sa it si ce n'est pas en regardant, sous ses fenètres , !es parterres mer veilleusemen t fl euris du Luxembourg que lajeune femme du directeur Carnet songea à donner le nom du poè le des r·oses au peti t enfant don t elle attendait l'éclos ion ? Quoi qu'il en soit de l'origine de ce nom au parfum exotique, le jeune Sadi montra bien tòt les di spositions !es plus heu1·euses pour !es mathématiques , suivan tainsi l'exen!ple de son père et de son oncle. Il entra à l'Ecole polytechniqu e. Il en portait encore !"uniforme lorsqu'en 1814, !es a ll iés, qui ramenaient les Bourbons dans leurs bagages, envahirent la Fra nce et vinrent assiéger Paris . On se souvien t de J"héroique conduite des élèves de l'Ecole dans les comba ts livrés aux ennemi s sous !es murs de Paris. Sad i Carnet se dis tingua emre ces vaillants . De l'Ecole polytechni que il passa à I'Ecole d'application de Metz. A la sorti e, il fu t nommé dans le corps du génie. Pl us heureux que son père qui, comme nous l'avon s vu, n'obtint ses grades qu'à l'ancienneté, il pa rvint asse z promptement à celui de capitaine.l\Iais bientòt l'attrait de la science lui rendit Iourdes !es. distractions et les suj étions de la vie militaire. Afin de pouvoir se livrer tout enti e1· aux p roblèmes de phys ique qui l'occupaient, il donna sa démission .

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