Ernest Le Blanc - Les Carnot et le président de la République

-:-nDeux choses frappent d"abord en Carnot : toutes les questions don t il s'est occupé, au milieu de tant d'autres. préoccupations, c·est lui qui les avait posées , et la postérité s'est presséc sur ses pas dans tou tes les voies qu'il a ouvertes. A ces caractères, on reconnal t un grand homme. A peine éta it-il nommé capitaine « à l'ancienneié » en 1783, il attira SUI' lui l'attention par un Eloge de Vauban, qui lui valut le prix pi'Oposé par l'Académie de Dijon {1784). C'est un excell en t morceau non seulement par la sc ience militaire qu'il dénote, mais encore pa r les principes philosophiques dont il est emprei n t. N'est-ce pas, d'ailleurs , la caractéris tiquc . conslan te de tous les esprits supérieur s à celte époque que la part considérabl e de la lumi&re philosophique r épandue dans leurs ceuvres? Comme l'illustre maréchal, Carnot so pt·ononce, da ns le choix des moyens de guer1·e, pour " les voies les moins sanglantes "· Ii fait de l'humanité la première vertu militai re. Il se montre opposé à la conquète, à l'agression. Dans sa pensée, l'a rt de la guerre n'a point essenti ellementpour but de dominer !es peuples, de vaincre des ennemis, mais de défendt'e la nat ionalité menacée, de proléger la civilisation. Il fa ut regretter pour la grandeur contemporai ne de I'Allemagne et, sans doute, pour la durée de l'empire ressuscité, que sa trinité diri ge'l.nte : Bismarck, Moll'e et l'empereur Guillaume, n 'ai! eu ni le lois ir de lire l'ceuvre de Carno t ni le goù t d'en adop ter !es idées généreuses. Tout er.. appréciant !'économique de Vauban

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