Ernest Le Blanc - Les Carnot et le président de la République

- ~3Cobourg disait en riant, une heure auparavant: "Les républicains sont d'excellents sol dats mais s'ils me délogent d'ici, je consens a m~ faire républicain moi-méme ! >> Vaincu, ce gentilhomme se garda de lenir parole. . . . . La victoire de"' att1gmes est, au témOJgnage mème de Napoléon, appréciateur peu suspect de bienveillance outrée envers les hommes et !es choses de la Révolution, un des plusbeaux faits d'al'lnes des guerres de la République. Il en atlribuait J'honneur aux manreuvres de Carnot. Et ce commissaire, qui s'était élancé un fusil a la main, a la tète d'une colonne, après avoir destitué un général hésitant, revieni, la batmlle gagnée, I'!Jprendre sa piace au comité de Salut pubhc. Le surlendemain, il écrit à J'ar·mée Qfficiellement pour la féliciter du triomphe, sans l'aire la moindre allusion a la part qu·n y a p1·ise. Et ses collègues du comité, en le voyant manger, sur le coin de son bureau, un morceau de pain ari·osé d'une bouteillede limonade, se demandent vraiment si le vainqueur de Wattignies est bi en allé làbas, et comment il peut étre ici avec tant de promptitude et s'y lenir avec tant de simplicité. " 27 victoires, don t 8 en batailles rangées, 120 combals, 80,000 ennemis tués, 91,000 prisonniers, 116 places fortes ou vilies importantes occupées, 3,800 canons, 70,000 fusils et 90 drapeaux tombés en notre pouvoir >>: tel est le tableau présenté par Carnot lui-méme en rentrant , a l'expiration de ses pouvoirs, au sein de l'Assemhlée, après avoir dii'igé pendant dix-sept mois ìes a1·mées de la Républiaue.

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