Ernest Le Blanc - Les Carnot et le président de la République

-16- « ce pays, ainsi que tous eenx de la prov:nce « Que Dieu lui présente ainsi sa colère, dam « toutle cours de sa vie, pour qu'il s'y conduisF « avec crainte, et mérite sa miséricorde l " Quarante-trois ans plus tard, pendant que son fìls était en exil, le vieux père Carnot, un peu avant de mourir, écrivait ce quatrain sur son recueil patriarca!, au-dessousdu vreu formulé pour le nouveau-né: Je l'ai vu dès l'enrance au bien s 'étudier : Fils, frère, époux et père, orateur et guerrier, Calomnié, proscrit, ou Dien au rang suprème. Sans lì el et sans orgueil, toujours il fu t le méme. François Arago, - autre héritier d'une de ces grandes familles bourgeoises qu i ont tant fai t pour l'honneur de la France, ~ dans une Jecture fai te à I'Académie des sciences en 1837 quatorze ans après la mori de Carnot, a raconté une jolie anecdote sur son enfance: « Carnot n'avait que dix ans Jorsque sa mère, dans un voyage à Dijon, l'ernmena avec elle et,.pour le récompenserde la docilité rétléchie qu'il montrait en toute circonstance, le conduisit au spectacle. On donnait ce jourlà une pièce où des évolulions de troupes se succédaient sans relàche. L'écolier su ivait avec une attention imperturbable la série d'évènements qui se déroulaient devant lui. Tout à coup il se lève, il s'agite, et, malgré !es efforts de sa mère, il interpelle en ter·mes à peine polis un personnage qui venait d'entrer en scene. Ce personnage était le général des troupes auxquelles le jeune Carnot s'intéressait. « Par ses cris, l'enfant avertissait le gén"éral inhabile que l'at·tillerie était mal placée; que

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