Emile Vandervelde - Le socialisme contre l'Etat

- II - la marine. C'est ainsi, par exemple, qu'en Prusse, danq le budget pour 1909-1910, les 1evenus nets des propriétés. et entreprises de l'Etat étaient évalués comme suit : Administration des Domaines . 17,500,000 marks des Forêts 57,980,000 des Mines, Fo, ges, Salines 18,830,000 des chemins de fer 276,090,000 370,400,000 marks. Soit plus de 370 millions de marks, plus de 400 millions de francs, dont la majeure partie sert à bâtir des. foi te, esses, à acheter des canons, à lancer des Dreadnought, à faire le se,vice d'une dette publique qui p10vient, presque entièrement, de la guene ou de la préparation à la gue, re. Aussi ne faut-il point s'étonner que, d2ns ces conditions, les socialistes de Prusse, et, d'une manière générale, les socialistes d'Allemagne, se montrent rien moins qu'enthousiastes d'un collectivisme fiscal, dont le-développement sert, avant tout, à consolider le pouvoir personnel et à alimenter les budgets de l'a, mée ou, de la ma1ine. Ils ont combattu, jadis, le monopole des tabacs, proposé par Bismarck. Ils n'ont pas voulu de la nationalisation de la Reichsbank ou de l'étatisation du commerce des cé1éales. Ils ont toujoms été aux côtés des libéraux pour faire échec à des tentatives que d'aucuns. se figurent, bien à toit, êt,e des applications de l'idée· socialiste. Certes, cette opposition aux I égiess'atténue, ou d_isparaît tout à lait, dans des pays comme la Suisse, la Fiance, la Belgique, où le pouvoir personnel n'existe pas, où le contrôle parlementaire est plus eftectil, où,, la démocratie ouvrière dispose d'un pouvoir plus considérable. Mais, dans ces pays mêmes, les a\'antages certains. de l'exploitation en régie, pour les postes, les télégrat f' 8,t>· 'Jteca Gino B,a..,co

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