De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

• NOTES ET ÉCLAIRClSSEMENTS 93 Francs, qui tons étaient soldats et ne savaient ni lire ni écrire; de l'autre avec les populations gallo-romaines, traitées par eux en 1~eupleconquis : ou le conçoit, il n'y avait de honte pour personne. Mais au dix-nenviè1ne siècle, entre Français, après trente-six années de régime parlementaire, avec le suffrage universel pour garantie du contròle, c'est d'une telle exorbitance que rien, selon nous, ne démontre mieux la parfaite bonne foi de l'empereur. Quel homme, je vous prie, tant soit peut roué, et voulant sauver au moins les apparences, se servirait de si grosses ficelles? Que deviennent, clemanclez-vous, les s01nn1es accumulées dans cette caisse? - Personne ne le pourrait dire, personne n'en sait rien. " I/e1npereur commanr1e les forces de terre et de 1ner, cléclaro la guerre, fait la paix; il fixe, en te1nps utile, le taux de la prestation ronr l"exonération du service; il a ]a faculté d'opérer des viren1ents d'un cbapitre du budget à l'autro; enfin il n'est responsable que devant le peup1e frauçais, à qui rien ne l'oblige de rendre ses con1ptes. ,, C'est ce qu'on nomine systèree de l'initiative personnelle ! De grace, sire, un peu moins d'initiative : si ce n'est pour vous, qui etes an dessus du soupçon, que ce soit pour la considération du peuple français. IV. LA PRESSE. -L'empereur a entenduque lapensée fùt libre en France : il l'a dit à plusieurs reprises; ses ministres l'onrépété à satiété. D'où vient doncquele gouvernement impérial a mis la m,ain sur la bouchedu pays, camme le dit · un jour, sous Louis-Philippe, M. de Lamartine? Je ne sache pas, de la part d'un gouvernement, de pire insulte, et, chez une nation, de plus 89 BibliotecaGino Bianco

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