De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

78 , NOTESET ÉCLAIRCISSEMENTS au prolétaire : C'est à toi que s'adresse l'apophthegme; es-tu content? --- Et le prolétaire de répondre au bourgeois : Te voilà tombé comme moi ! c'est ce que j~ demande. -- Indignes l'un et l'autre ! Gomme des gamins qui ont reçu le chatiment de leur gaminerie, peuple et bourgeois, au lieu de laver dans le repentir ou dan~ la vengeance leur corr1munehonte, s'en salissent réciproquement. Ne craigne~ rien pour le despote. La tyrannie, disait Platon, est tout à la fois la personnification et la peine de l'indignité publique. On pourrait la définir, le gouvernement de l'outrage. Elle consiste en ce que, par la substitution des intérets aux lois, l'exercice du pouvoir est devenu impossible avec le respect du droit: en t3orte que le gouvernen1ent, s'il . voulait etre juste, n'aurait plus de raison d'etre, il manquerait sa mission et devrait se retirer. Des sympto1nes de dissolution se manifestent par toute l'Europe. Partout memes divisions, memes appréhensions, memes défaillances. La tendance à la concentration, au n1ilitarisme, à la répression du droit des , 1nasses, est universelle. Une sorte de coup d'Etat général plane sur l'Europe, signe non équivoque de la décadence de l'ancien monde. La France, ayant dévancé les autres nations dans le développement de l'idée révolutionnaire, a commencé la première son n1ouv·ementde retraite. Elle n'est pas se~le à rétrograder : tout ·le suit. Que son exemple, ·étudié en toute sincérit~ et charité, arrete les peuples, s'il en est temps encore, sur cette funeste pente. Le salut de la France, dont l'Europe entière est solidaire, celui de la civilisation, en dépendent. \ A cette occasion, nous rappelons à nos lecteurs que Biblioteca Gin-o Bianco

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