De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOTES ET ÉCLATRCISSEMENTS 77 NOUVELLE8 1 DE L.A RÉVOLUTION , , , DE LA DIGNITE DES NATIONS ET DE LEUR DECHEANCE D'APRÈS L'EXEMPLE DU 2 DÉCEMBRE DrGNITÉ DES NATIONs!-Tel est le thème auquel nous allons donner quelques développements dans cette seconde partie de notre Appendice, et d'après lequel nous jugerons sommaire1nent les événements du der- . . n1er mo1s. Ainsi que nous l'avons exprimé plus haut (pag. 28), toute offense à la dignité personnelle est une violation de la J ustice ; de. meme, tonte injure à la dignité nationale est une subversion de la Justice, et vlceversa. La plèbe gross_ière, la bourgeoisie égo:istè et affairée ressentent faible1nent de pareils outrages : cette insensibité est une des causes de la prolongation du despotis1ne. Quand l'insulte s'adresse à tout le monde, elle semble ne s'adresser à personne : <lans la com1nunauté de servitude, disent les avocats de tyrannie, l'injustice n'existe pas. Les mauvaises passions s'en melant, chacun en vient à se réjouir du public esclavage, auquel il affecte de se déclarer indifférent. Que par exe1nple, Napoléon III, chargé de donner une Constitution à la France, se permette de dire sans aucun ménagemenf, que la nation qui l'a élu n'est pas milre pour la liberté: pas uu 1not de protestation ne s'élèvera; le fonction-. naire public, le magistrat, le soldat, le pretre, tous, l'oreillo basse, subissent la correction:Le bourgeois dit T. I. 'i Biblioteca Gino Bianco

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