De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

76 NùtES ET ECLAlitCISSEM ~:NtS en co1nprirent parfaitement la portée. Elle échappe au creur de tous les auteurs, chaque fois qu'ils oublient de se demancler ce qu'il adviendra, avec une semblable· théorie, de la religion. Màbly, écrivant dans le meme esprit, vers l'année 1760, un_ petit traité des Droits et Devoirs du citoyen, réimprimé en 1793, crut ne -pouvoir mieux faire entenclre sa pensée, en lui conse!vant toutefois une apparence énigmatique, qu'en plaçant en tete de .son ouvrage, en guise d'avertissement au lecteur, le passage suivant de Cicéron, conservé par Lactance, JJivin. Instit., lib. vr, c. III. C'est la professi on de foi la plus éloquente de l'innéité, de l'universalité et de la suprématie de la Justice, sous l'image d'un Dieu qui habite la conscience de l'hon1me. " Est quidem vera lex, recta ratio naturrn congruens, .diffusa in omnes, constans, sempiterna, quoovocet ad _officium jubendo, vetando à fra ude deterreat; qurn tamen neque probos frustra jubet aut vetat, nec improbos jubendo aut vetando rnovet. Huic legi nec abrogari fas est, neque derogari ex hac aliquid licet, neque tota abrogari potest. N ec verò aut per Senatum aut per Populum solvi hac lege possumus. Neque est qurerendus explanator, aut interpres ejus alius; nec erit alia lex Ro1nre, alia Athenis, alia nunc, alia posthàc; sed et 01nnes gentes, et omni tempore una Lex, et sempiterna, et immortalis continebit. Unusq ue erit commuriis quasi magister et imperator omnium Deus ille, Legis hujus inventar, disceptator, la tor; cuj qui non pare bit ipse se fugiet, ac naturam hon1inis aspernabitur, atque hoc ipso luet 1n.axim.asprenas, etian1si Cfetera supplicia quoo putantur effugerit. ,, \ Biblioteca Gino Bianco

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