De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

56 NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS doive se rapprocher de nous, sera pour nous, en dépit de sa gr.andeur infinie, un analogue, un compagnon, un auxiliaire si l'on veut, qui, s'il aide à notre justification par la communication de sa Justice, se trouvera luimeme justifié, sanctifié et glorifié par la notre. Ainsi le soleil, qui attire à lui les plus petites d'entre les planètes com1ne les plus grandes , qui les éclaire, les - échauff e , les anime , est à son tour attiré, échauff é , animé par elle. Car telle est .l'essence de la Justice qu'entre les etres les co111municationssont réciproques. . Mais il est évident qu'alors il n'y a plus de religion, plus de latrie, plus de culte : Dieu, en vertu du perfectionnement supposé de la religion, n'étant lui-meme pas plus adorable qu~ le dernier des mécréants. Nous so1nmes en pleine justice : l,.hypothèse d'une religion de progrès se trouve·réduite à zéro. Voil_àpourquoi nous soutenons que des éléments re-- ligieux en circulation, il ne se formera jamais ni un , dogme, ni une religion, ni une Eglise nouvelle; pourquoi le catholicismè, la plus grande des religions, en est aussi la dernière. DROIT ET DEVOIR 1 On ne saurait croire jusqu'où va dans un certain monde de démocrates l'horreur du droit et de la liberté. C'est en vain que la Révolution, devant laquelle on affecte de se découvrir comme clevant un crucifix a ' posé par son premier acte le JJroit de l'homme et du citoyen. On ne veut pas de ce principe, le Droit; on \ 1 De la Jitstice dans la Révolution et clans l-'Eglise, t. I, pa~.197. BibliotecaGino Bianco

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