De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

50 NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS liques; je soutiens meme qu'il y en a davantage, ne fut-ce que par cette consideration que le protestantisme, en vertu de son principe, tend nécessairement, et à peine d'inconséquence, au déisrne , lequel est un athéisme déguisé, comme l'a _sibien dit Bossuet. Ce qui le prouve, c'est qu'une partie notable des protestants, les plus religieux, sentant bjen que la foi s'en. allait, se sont séparés de l'Église-mère et forment une secte à part, sous les noms de piétistes, de méthodistes, etc. Pour sauver leur religion, en un mot, les plus pieux parmi les protestants reviennent au catholicìsme. Mon contradicteur se vante d'avoir trouvé un Dieu JJlusgrand que le Dieu de Calvin et des papes. Il serait généreux à lui de nous le fajre connaitre, ce Dieu. J'ai bien peur que ce qu'il prend pour une idée agrandie de la Divinité, n'en soit au contraire l'évanouissement. Plus l'idée gagne en étendue, dit la logique, plus elle perd en réalité. C'est ce qui arri ve, par exemple, lorsque l'homme religieux passe du polythéisme au monotheisme, de celui-ci au panthéisme, etc. Mais ne chicanons pas sur les détails : venons au fait. Le fait, c'est qu'une fraction du parti républicain, après avoir nié le droit divin selon Grégoire VII, l'accepte selon J. J. Rousseau, Robespierrre et Napoléon. Or, à ce parti de révolutionnaires englués, voici ce que, sans nous préoccuper davantage de l'existence ou de la non-e~istence de Dieu, nous opposons, et que nous les prions de réfuter sérieusement : 1. Dans la civilisation, le mouvement religieux est inverse de celui de la liberté et de la science, en sorte que ce qui est progrès pour ces dernières signifie,\ implique recul pour la religion, et vice versa. Biblioteca Gino Bianco

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==