De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

38 NOTESET ÉCLAIRCISSEMENTS l'honime sur la terre est de se suffire ; que vous possédez en vous-memes toutes les conclitions de vertu et de félicité; et que votre première loi est de garder votre ame et de ne vous incliner devant aucune Divinité, ni du ciel, ni de la terre, ni de l'enfer. , SEPARATION DE LA RELIGION ET DE LA MORALE CHEZ LES ANCIENS 1 Il y a peu d'idées, en matière de philosophie, d~ littérature et de morale, qui ne soient pour ainsi dire aussi vieilles que l'humanité meme. Un écrivain contemporain, M. DEMOGEOT, Histoire de la litté1~ature, a observé que lès anciens avaient déjà posé le principe de la morale sans la religion. Mais cette théorie n'eut pas de suite. La Grèce ne fit que préluder à• la philosopl1ie. A partir d'Alexandre, le monde, plus il avance, rnoins il parait capable de se passer du secours de la réligion; et comme l'idée n'a véritablement de nouveauté qu'au moment où pour la pre1nière fois elle se réalise, on peut et l'on doit dire que la séparation_ de la fqi et de la morale a fait son entrée dans le monde avec la Révolution française. OPINIO.N DE SÉNÈQUE, SUR LA RÉVÉLATION 1 La pensée de Sénèque, telle qu'elle se trouve présentée dans le texte, peut p~raitre outrée. Il dit au meme endroit : Quid aliud est natura quam JJeus? La . . 1 De la Jùstice dans lei Révolution et dans l' Eglisc, t. I, pag. 179. · 2 lhid., t. I, pag. i8:2. Biblioteca Gino Bianco •

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