De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOTESET ÉCLAJRCISSEMENTS 33 teurs. - La signifi.cation communément donnée au nom de Jéhovah: " Celui qui est '), selon nous est fausse, ce mot signifie le Puissant ou le Fort; dans quelques• passages il est appelé Iejort d'Israè'l. Dans lesPsaumes, il est sans cesse invoqué comme appui: Jéhovah est ma for,teresse, .Dominusarx mea. La plus intére.ssante de toutes ces étymologies du nom de Dieu est celle d'Ormuzd, le dieu des n1ages, en langue zende, Ahu1,.o-maxdao, Soleil beaucoup brillant, ou mieux, beaucoup sachant. Dieu, le soleil, est la source de toute lumière, par conséquent de tout savoir : il est, comme dit Bergmann, la clef de voùte du système scientifique de l'homme, ce que nous disons précisément aujourd'hui de la J usti ce. A Quelle que soit du reste la conception de l'Etre supreme, zoomorphique 011 anthrop~morphique, il est pour l'adorateur le sujet d'inhérence de la force, de la 8Cience et de la J usti ce : c'est ainsi qu'il devierit le garant de la foi pu_blique et des contrats, l'auteur et le sanctionnateur du Droit. " Le rapport 1nythologique qui existait anciennement entre le dieu Soleil et la J ustice a laiss·é des traces dans les usages,judiciaires des Scandinaves et des Gern1ains. D'après ces usages, la justice ne pouvait etre rendue que pendant que le Soleil était en course dans le ciel. L.ejuge siégeant au tribunal devait avoir la face tournée au Soleil, cette source de lumière, de pureté et de justice. Le bouclier, ou la targe, symbole du Soleil (Pargitavus) et la royauté, était suspendu au dessus du siége du chef du jury; de _sorte que aller à la targe pouvait signifier, chez les Gerrnains et leE Scandinaves, aller à l'assemblée judiciaire. Ensuite le tribunal sié3. Biblioteca Gino Sian.ca

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