De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

32 NOTES ET ÉCLARI CJSSEMENTS pline,. par la société, par le maintien de sa dignité, et par la félicité que donne la vertu. Jusque-là il cherche son appui dans un étre supérieur : de quelle nature sera cet etre? " Dans l'origine, continue Bergmann, on ne concevait un dieu, objet de la nature physique, autrement que comme un etre vivant (~wo1J animal), doué d'une puiss<-tnce surhumainrJ, et ayant précisément la forme qu'on lui voyait dans la nature. Le premier objet qui fut ainsi revétu par 1es premiers peuples de la divinité fut le ciel, dont l'éclat frappait sans cesse leurs regards, attirait leur attention, la nuit comme le jour, par ses phénomènes n1erveilleux et sublimes, et leur inspirait par ses influences bjenfaisantes l''idée et le respect religieux d'un etre surhumain, puissant, et généralement bienveillant. Comme le ciel n'avait pas de :figure humaine, on ne put le concevoir d'abord que comme un animal gigantesque, comme un dieu zoomorphe... De son attribut caractéristique, qui est la lumière, ·il fut nommé Pivus, le brillant, le meme que Ziu, Zeus, JJius, DJou-piter, etc... · " La conception première de la Divinité fut donc purement zoornorphique. Puis elle devint, par éli1nination anthropomorphique, et enfin purement spiritualiste. ,, (Ibid., pag. 154.) Bergmann cite ensuite à l'appui de sa théorie une multitude d'étymologies dont voici quelques-unes : Gott, nom de Dieu en allemand, le Bon; - Bog, en slave, le vénérable; - Bacchos, du sanscrit paka, le respectable, meme signification que Bog; - j}folock, le r?i; - Baal, le maitre; - Adonaz, le seigneur; -- les Azes, dans la langue tles Scandinaves, soutiens, prote-c::" ,,. Biblioteca Gino Bianco

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