1'0TES ET ÉCLAlRCISSEMENTS 33L plus la notion de Dieu se distingue de celle de l'homme, ce q.ui infirmerait les deux propositions susénoncées. Mais, en y regardant de plus près, on s'aperçoit qne l'anthropo1norphisme est inséparable de 1~ notion de la Divinité, en sorte qne Dieu n'est réellement que la conception idéaJisée de la nature humaine. Il y a de cela plusieurs raiso11s : la première est celle qui vient d'etre développée dans la note précédente, savoir, que, dès que nous raisonnons de l'absolu, après l'avoir conclu des phénomènes, nous ne faisons autre chose que restituer à l'absolu les qualités, formes et attributions qui · nous apparaisse_nt clans les créatures; la seconde, que l'homme étant le sommet et le résumé de l'univers, Dieu en miniature, nous ne pouvons faire autrement que lui assimiler la Divinité, nous serions 1neme illogiques, si nous raisonnions de lui autrement. Et c'est en effet ce qui arrive. Remarquez d'abord que l'anthropomorphis1ne procède du declans au dehors, ou pour mieux dire, cles fa- · cultés de l'ame à celles du corps. Au premier mon1ent, la notion de Dieu est celle d'une puissance supérieure (voyez ci-dessus, page 31) ; e'est le ciel, le soleil, les vents, la mer, 1~ foudre. Cette puissance est une force · de vie : donc Dieu est vivant. Puis la meme puissance est con8idérée comme bienveillante ou malveillante, • douée de sentirnent et de passion, capable de se laisser fléchir par les offrandes et la prière., par conséquent intelligente. Les autres attributs viennent à la suite, la .Justice, la Prévoyance .le Verbe enfin,- ou la Parole . ..C'est le meilleur de l'etre humain qui compose l'otre de· Dicu. Parvenu à ce point, Dieu est séparé des corps qui le rendont manifeste, et que d'aborcl on avait BibliotecaGino Bianco
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