De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NO,'ES"ETtCLAIRCISSEMENTS blent etre l'effet. de son action directe : tels sont les faits, si peu expliqués encore~ du somnambulisme et du magnétisn1e, les pressentiments, les visions, etc. Qui oserait se permettre de nier la magie, la nécromancie, les sortiléges, les oracles? Qui connait les bornes du possible? Qui se flattera de tracer des limites à·· la puis- , sance souveraine? Qui sait ce qu'est en elle-1neme la vérité? Tout devient miracle, révélation, mystère; la science elle-meme est forcée d'en conv~nir, elle repose sur l'absolu, et son monde des visibles n'est autre chose que la manifestation des invisihles. Voilà jusqu'où le surnaturaJisme, s'il se pique de logique, est tenu d'aller. o·u s'arreter, comme nous le faisons, à la limite indiquée par l'absolu, et rejeter tout ce qui se dérobe à l'observation; ou bie·n se jeter dans le chaos intellectue.l et moral, pour aboutir à la folie, au crétinisme, et à la déliquescence sociale. ANTHROPOMORPHISME 1 " L'homme, est-il dit dans le texte, conçoit l'essence. divine comme adéquate au moi ·du _genre humain. ,, Et quelques lignes plus haut : " Si Dieu est quelque chose, il est homme. ,, Nous devons là-dessus quelque explication. L'anthropomorphisme, on ente:nd par ce mot l'opi-. nion de ceux qui attribuent à Dieu les formes, facultés et passions humaines, ost condamné par l'Église; et il semble, à première vµe, que plus la religion s'élève, ' 1 De la Justice dans la Ìiévulution et dans f Eytise, t. 111, pag. 32•. Biblioteca Gino Bianco

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