.NOTES ET tCLAIRCISSEMENTS une lin1ite; elle prétend s'eil faire un point d'appui pour pénétrer au delà, et elle raisonne de lui comme d'une chose d'òbservation. Après s'etre élevée à la notion de A • Dieu, de l'Etre i~fini, éternel, absolu, elle aspire à pénétrer ce que Dieu est en lui-meme; elle nous parle de sa sagesse, de sa puissance, de sa providence, de sa trinité, de ses rapports avec nous, comme si elle en savait rien. Que signi:fietout cela? C'est que, com1nela raison ne sait rien que par observat~on, et que l'absolu est sa limite, la théologie fait rentrer dans l'absolu meme, par une sorte de contrebande, ce que l'observation lui avait antérieurement donné, avant qu'elle eut · formé son concept d'absolu. La théologie nous <litdonc que Dieu est père, qu'il a -un :fils, que ce fils a pris un corps d)homme; qu'à eux deux ils se sont créé un tiers, l'esprit; que chacun de ces trois est libre, intelligent, d'une liberté et d'une intelligence proportionnées à sa grandeur, c'est à dire in:finies; qu'au total, Dieu est créateur, vivificateur, c'est à dire qu'il travaille, répare, conserve le monde, son ouvrage : toutes choses qui sont des attributions à la Divinité des facultés et _opérations de l'homme. N"est-il pas clair que, tandis que la théologie en rai"sonnant ainsi de Dieu, l'absolu des absolus, s'imagine faire un pas en avant, entrer dans la sphère de l'invisible, elle rétrograde, et jette pele-mele l'absolu et le phéno1nène, le visible et l'invisible? · Quoi ! s'écrie-t-.on vous reconnaissez l'innéité et la persistance de la notion d1absolu, et vous repousscz la religion? Mais c'est cela qui est inconséquent et contradictoire ! Pauvre raison humaine, qui n'a pas moins de peine à voir son érreur qu'à sa1sir la vérité ! Dites-moi : la naBiblioteca Gino Bianco
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