NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS 321 de mysticité. C'est ainsi que, dans ces trois derniers siècles, tandis qu'elle canonisait les Thérèse, les Xa- ' vier, les François de Sales, les Vincent de Paul, les Françoise de Chantal, les Marie Alacoque, etc., dont elle attestait l'orthodoxie, la sainteté, les visions et les miracles, elle condamnait les Molinos, les Guyon, les Fénelon et tout ce qui lui paraissait suspect d'illu- • # sion. " Vers l'an 1575, il parut en Espagne une secte " d'illuminés, qu'on appela Alombrados. Leurs chefs " étaient J ean de Villalpando, originaire de Ténériffe, " et une carmélite appelée Catherine de Jésus. Un " grand nombre de leurs disciples furent livrés à l'in- " quisition, et punis de mort à Cordoue; les autres " abjurèrent leurs erreurs. Cette secte fut renouvelée " en France en 1634, et les Guérinets, disciples de " Pierre Guérin, se joignirent à eux. Mais Louis XIII " les fit poursuivre si vivement, qu'ils furent en peu " de temps détruits. ,, (BERGIER, Dict. de théol.) , A quoi, dernandez-vous, l'Eglise, illuminée ellememe, reconnait-elle s'il y a illusion ou illumination véritable? Ses règles sont les suivantes : l'exactitude de la foi, la pureté des mreurs, l'entière obéissance, une active surveillance exercée par les directeurs, les curés, les évfques. Dans ces conditions, il est clair que l'illuminisme, borné à des impressions tout individuelles, perd la plus grande parti~ de sa fougue : ce n'est plus qu'une affaire de prie-Dieu, d'où il est peu à craindre qu'il · irradie et se communique. Défendre à l'illuminé de voir nutre chose que ce qui a été défini par le concile <le Trente, ou qui peut s'accorder avec ses définjtions; de 27. Bibl"oteca Gino Bianco
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