318 ' NOTES ET ÉCLAIRCTSSEMENTS • ticisrne, que sans lui le culte de la Divinité _11'espt lus qu'un vain matérialisme, un corps sans ame, une figure sans idée : ce qu'attestent également, chacun à leur manière, les quakers, les piétistes, les méthodistes, etc., qui tous, pour échapper à. l'anéan~issement de la piété, ont du revenir à la conte1nplation et à la théologie mystique. 2. Par l'extaBe. nous· passons du mystièisme proprement <lit à l'illuminisme. Dès que l':tme a cru dans sa contemplation sentir Dieu, ni la foi vulgaire, rii aucune superstition ne lui suffit plus : il lui faut des révélations particulières, des èonversations avec les anges, dc communications du ciel, des reuvres miraculeuses, des signes ostensibles de sa glorification," des jouissances ineffables. A l'un J ésus-Christ imprin1e ses sacrés stigmates; à l'autre il s'exhibe, dans un ravissement érotique, sous la forme d'un époux. Celui-ci a le don des langues, cet autre le don de prophétie, etc. _ , lei, il importe de ne pas confondre l'illuminisme avec la superstition. Au commencement, tout est pour l'homme, ignora1:t , et na:if, signe du ciel, révélation, oracle et miracle : la superstition est universelle. C'est la religion sous sa première forme. Quand la société commence à se raffiner et le culte à vieillir, que la religion constituée · est devenue vulgaire et sa pratique triviale, alors · les ames en peine cherchent du nouveau, et l'illuminisme se manifeste, co1nmeun besoin du te1nps qui demande à etre satisfait. Ainsi s'organisèrent, plusieurs siècles avant Jésus-Christ, <lans les sanctuaires de la Grèce et de l'Égypte, pour une élite d'initiés, les rnystères. De Biblioteca Gino Bianco .,,.
RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==