NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS tions, les rentes, l'argent; s'il se lance clans des expéditions qui arretent les affaires et mettent en souffrance les intérets. Ah t disait-il pendant la guerre de la succession d'Espagne, que sont devenues les années de Colbert? Jus-qu'au blocus continental, la bourgeoisie ne trouva rien à redire à la dictature de Bonaparte. Uomment n'eut-elle pas été satisfaite? La conquete, en perrnanence, créait tant d'emplois, dans l'administration, dans la magistrature, clans 1a police, dans rar1née ! Il y avait tant de fournitures, tant de bons coups à faire !. .. Meme satisfaction après le 2 décembre. Les concessions pleuvant, la bourgeoisie~ à l'exception des mystifiés du coup d'État, trouva que tout était au mieux: Napoléon III, pendant une ou deux années, fut un grand . prince. Toutefois, il est vrai de dire que la bourgeoisie, obéissant à ses inclinations de juste-milieu, préfère au pouvoir despotique le gouverne1nent parlementaire; non que celui •·<j lui paraisse plus n1oral, plus juste, non qu'elle fasse grand cas du libéralis1ne; 1nais parce qu'elle trouve dans les garanties constitutionnelles plus de séc1~rité pour ses intérets. C'est pour cela qu'on 1814 et 1830, elle se montra si leste à abandonner l'empereur et Charles X pour se rallier à la Charte. Mais que le système parlementaire, élargissant le cadre électoral, confère à la1)ìèbe l'exercice des droits politiques: la bourgeoisie, jugeant ses intérets compromis, rappellera le despotisme, sauf à imputer le despotisme _à la démagogie : c'est ce que ron a vu a~ 18 brumaire et au 2 décembre. Le despotisme ne déplait point trop à la bourgeoisie alle1nande, et l'oi1 sait qùe, si le prince réBibliotecaGino Bianco
RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==