NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS cette morale ùtilitaire, a porté son auteur, M. Droz, à. l'acad~mie. Cette éthique est celle de nations entières,. nations bourgeoises, marchandes, bien entendu., non pas nations agricoles ou d'une inédiocre aptitude aux affaires. Il n'y a pas un acte de la politique anglaise qui ne s'explìque par le principe mercanti.liste de l'intéret bien (ou mal) entendu; et tout le monde peut voir aujourd'hui qu·e plus l"influence aristocratiqu~ décline en Angleterre et la chambre des communes acquiert de prépondérance, plus aussi la politique anglaise se dégrade par la ferveur de son égo:isme et l'impudeur de ses contradictions. Le bourgeois a inventé l'apophthegme, Faut de la vertu, pas troJJn'enfaut~ Lui aussi il.a sa gra.nde morale et sa petite morale. Ce qui le retient n'est pas la peur de mal faire, c'est la peur d'etre vu. Comme il ·n'est sur de rien, si ce n'est de ses écbéances, le IJU'ertdira-t-on, en tout ce qui ne touche pas directement ses intérets, do!nine sa conscience engourdie. La perte de sa considération, de son crédit, de sa clientèle, l'affecte au supreme degré ; l'indélicatesse-, par· elle-meme , fort peu. Il ne mourra jamais de ses remords; il pourrait mourir de ch.agrin. Ce n'est pas la ·bourgeoisie qui fournit le plus de sujets· à la Justice criminelle; mais c'est sur elle que la crainte de l'amencle, de la prison, du bagne, exerce le plus d'influence. En politique, _lebourgeois n'a qu'une m.axime à laquelle il se montre constan~unent :fidèle : sauver les intér~ts, quoi qit'il en caute. C'est à dire conserver la propriété, le capital, le revenu, les priviléges, quoi qu'il en puisse couter à la J ustice, à l'honneur, à la patrie. Le titre de conservateurs,. clout s'étaient parés les bourBiblioteca Gino Bianco '
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