f\OTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS Encore un. peu, il ne restera que la l1aute bourgeoisie, déjà stigmatisée du nom de féodalité industriel,e. La noblesse, s'arrogeant le privilége de la terre et du commandement, .a dispa.ru; l'Église, à. qui revenait la direction de l'enseignement et des mreurs, est en voie de perdition; la magistrature, qui jadis était propriétaire de ses officeB,entamée par le ju~·y, est devenue fonctionnaire de l'État. Pareil sort attend la bourgeoisie, qui .n'a pas plus de raison d'etre. • Ainsi le véritable, l'unique but de la création bourgeoise est de recueillir, à ti tre d'intermédiaire, cette espèce de profit auquel donne lieu l'état rudimentaire des transaction s : bénéfi.ce de change, agio, intéret, usure : toutes choses dont le cultivateur et l'ouvrier n'ont qu'une faible idée, et _dont la pratique devient si aisement frauduleuse, odieuse. Par l'esprit et la tendance cl~ sa constitution, le bourgeois est agioteur, monopoleur, contrefacteur, falsifi.cateur, fraucl-eur, L'un des ministres les plus distingués de Louis Phi- - lippe, ~- Hurnann, avait notoirement fait sa fortune par la contrebande. Pendant longtemps, !'industrie la . plus lucrative de là bourgoisìe fut l'affermage des impots : l'histoire de Fouquet, les mreurs des 11 urcaret, sont célèbres. Aujourd'hui, ils soun1issionnent les emprunts et les chemins de fer, ils sont agents de change, et sous toutes les formes, ils pressurent la nation et l'État. Tout homme que ne régit pas souverainement ìa Justice est dominé par une idole, à laquelle il sacrifie tout le reste. Tel est subjugué par l'amour, tel autre par le jeu; celui-ci par la poésie, l'éloquence, cet autre par la .peinture ou la musique. Les turLulents choisissent lEs Biblioteca Gino Bianco
RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==