.... NOTES ET ÉCLAJRCJSSEMENTS l'image de l'humanité collective, synthétique, que nous devons tra vailler incessamment à nous former, soit commè individus, soit comme corporations et nations. Le droit des gens et le droit économique n'ont pas d'autre objet. Parmi les mC?yensqu'emploie le droit économique pour · amener ce continuel fusionnement, l'abolitio~ des castes et des priviléges, en premier lieu, puis la liberté des in~ustries, leur perméabilité réci- · proque, l'apprentissage· intégral, sont les plus puissa~1ts. Hors de là, l'individu claquemuré dans sa spécialité, la corporation dans ses priviléges·, la caste dans son insolence, tomberont 'bientot au dessous d'euxmemes; comme fractions de l~humanité et organes de la oociété, ils vaudront moins que s'ils àvaient conservé leurs mreu-rs primitives. De là cette contradiction qui depuis 2,000 ans embarrasse les historiens : la Justice • universelle, on ne peut le nier, a grandi; la vertu, dans les particuliers, les corporations et les castes, est restée stationnaire; souvent meme, et nous en sommes té1noins, elle s'est montrée rétrograde. I}apparition de la bourgeoisie est un fait commu1! à tous les peupl~s. La Russi.e en ce moment nous en . fournit un exemp]e: là est en train de se former, comme <lans la France du n1oyen age, con1me dans la Gaule d'avant J ules César, une classe intermédiaire, entre lc1 noblesse, en décadence, d'une p0rt, et le paysan, encore serf, de l'autre. Cette classe intermédiaire, dont l'attribut est le commerce, l'industrie et la banque, a reçu en français le nom de bourgeoisie, de bourg, ville, parce qu'au moyen age, tandis que la nobl~sse restait dans ses chateaux, le clergé dans ses couvents et ses églises, le paysan dans sa chaumière, la classe moyenn~, qui se BibliotecaGino .Bianco
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