De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

26 NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS . libérale et républicai~e n'a pas à offrir à l'Europe de gage de paix .plus solide que celui-là. Est--ce donc que la Bretagne, Ja Provence, l'Alsace, le Languedoc, la Bourgogne, la Franche-Comté, l'Auvergne n'ont pas aussi leur nationalité? Parfois la justice de l'opinion se fait jour, il suffit qu'elle r·encontre un interprète digne d'elle. Le succès de M. Dupanloup, répondant au Constitution1J?;el et au Siècle, a été ~omplet. Cro'ye~-vous pour cela que l'opinio:q.soit papiste, en France? Elle l'est moins, peut-etre, · qu'en Angleterre. Le gou.vernement impérial prend · pour une .marque de sympathie à son adresse le silence des po_pulations au milieu de l'agitation cléricale : il ne voit pas que cette indifférence, effet de la Révolution, l'accuse lui-meme, et sa politique de huit années. L'opi- · nion, en France, est comme la langue : elle aime les positions nettes. Elle_veut que la Révolution soit la Révolution, et que le pape soit le pape. Elle siffle les homélies évangéliques et gallicanes du gouvernement, et flétrit une défection de plus. On parle de rapprochement entre une. fraction du parti républicain et une fraction du parti orléaniste. Nous ne croyons pas aux fusions; mais nous n'en persistons pas moins à regarder ce rapprochement comme d'un bon augure. Il y a bien des nuances dans chacun des deux partis : pourquoi celles qui s'avoisinent ne se concerteraient-elles pas '? Il faut une prodigieuse consommation d'hommes et de choses pour opérer une révolution : pourquoi ne pas employer tous les moyens termes à mesure que leur tour arri ve? L'antagonisme de la république et de l'orléanisme a rendu possible . - le rétablissement de l.'empire; la fin de l'empire, 11ous Biblioteca Gino Bianco

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