NOTES ET ECLAIRCISSEMENTS 29( darité industrielle? ... Ces questions sont d'ordre public, autant que de droit économique : leur solution est indispensable pour la liquidation des salaires. M. Le Play n'en souffie mot. d. Parmi les produit~ de l'industrie humaine, il n'en est point, dans une population agglomérée et politiquement constituée, qui ne résulte du concours, direct ou indirect, d'un grand nombre d'hommes. Ainsi, en dehors des tra vailleurs spéciaux et salariés, il y a le propriétaire d'immeubles, le capitaliste, le fournisseur de matières premi~res, l'entrepreneur; puis, il y a l'État qui protége, la société qui ouvre ses marchés, le système entier des industries, qui toutes, vivant les unes des autres, se rattachent de près ou de loin à chacune. Il résulte de tout cela une collectivité dans laquelle on peut et l'on doit considérer les coopérateurs, à des degrés divers, comme associés, et partant comme soumis à des obligations mutuelles. Tout ouvrier qui participe à une entreprise peut et doit, en principe, se regarder comme y étant associé; à ce titre, il a droit à une part de la propriété et du bénéfice, tout comn1e le propriétaire, l'entrepreneur, le capitaliste, l'État. L'État exerce son droit par l'impòt et par la 1nanière dont il règle, au moyen de la douane, le prix des produits; le capitaliste exerce le sien par le dividende; le propriétaire, par le loyer; l'entrepreneur par un prélèvement qui représente son salaire. Comment l'ouvrier exercera-t-il le sien? Dans certains pays il est reçu que le fermier acquiert un droit dans la propriété qu'il cultive et améliore; de nos j9urs le princ~pe de l'association et de la participation ouvrière a été posé : dans tout cela, quels sont les principes, quel est le droit? - M. Le Play Biblioteca Gino Bianco
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