De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

!90 NOTESET ÉCLAIRCISSEMENTS · b. Du moins l'ouvrier qui travaille a droit au salaire: on l'accorde. On va meme jusqu'à reconnaitre que le taux du salair_e doit etre réglé librement, de gré à gré, selon la loi de l'offre et de la demande. M~is, si le salaire donne lieu à débat, cela implique nlcessairement qu'il y a un point au dessus ou au dessous duquel le salaire n'est pas vrai : de là, nécessairement, une question de la plus haute gravité, mais que M. Le Play supprime délibérément. Quel est, en thèse générale, le taux normal du salaire? Qu'est-ce qui constitue fondamentalement le prix du service? Qu'est-ce que_la valeur? Quelle en est la loi? Sur toutes ces choses il doit exister des principes et des for;mules d'application, dont la connaissance est indispensable pour la détermination du IJoit et de l'Avoir du travailleur. c.· L'ouvrier vit q.e son salaire; par conséquent, ~I peut, avec le meme salaire, etre dans l'aisance ou dans la gene : cela dépend du prix des denrées dont se co~- pose la consommation de l'ouvrier. Mais le prix des denrées est affecté de mille manières par l'imp6t, par la rente, par l'intéret des capitaux, par le monopole, par l'agiotage, par la protection douanière, etc. D'où résulte que le sala.ire payé à l'ouvrier, sans rapport avec le prix courant des denrées, se récluit à une transaction léonine à son détriment. Comme sàlarié et comme citoyen, l'ouvrier a donc le druit de se poser ces questions : Qu'est-ce que l'impot? Quel en doit etre le chiffre maximum? Comment et sur quoi doit-il etre perçu? Qu'est-ce ·que l'intéret des. capitaux? Quelle est la meilleure organisation du crédit et de l'escompte? Comment échapper aux manreuvres de l'agiotage? En quoi doit consister la protection, expression de la soli- .. Biblioteca Gino Bianco

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