286 NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS de fonctionnaires, l' armée et la conscri ption ; le travailleur, enfin, mais le travailleur discipliné, classé, fixé, obéissant. Quant à une révolution politiqu~, économique, sociale, M. Le Play la repousse · énergiquement. Mais, aipsi que nous le faisons observer dans re-texte, pour contenir le travai1lèur, il faut, à tout le moins,· q1:1eses besoins soient satisfaits; il faut, si l'on veut qu'il se passe du superflu, lui assurer le nécessai!e. Le grand point, · la question essentielle, le vrai problème social, selon M. Le Play, est donc de régler cette portion congrue de l'ouvrier, avec laquelle, ·sa journée faite, il ne doit plus songer qu'à boire, manger, dormir, mais sans laquelle il est toujours à craindre qu'il ne se révolte. Comment parvenir à ce règlement? M. Le Play a cru que la première chose qu'il y eut à faire était de consta~er, sur un grand nombre d.epoints différents, la situation faite aux ouvriers. Il a pensé que la concurrence des maitres entre eux, puis des maitres avec les ouvriers, devait avoir eu pour effet de déterminer , d'une manière approximativement exacte, le quantum de la rémunération, par conséquent • de l'existence normale de l'ouvrier. Ce que· la sponta- · néité universelle, s'est dit M. Le Play, ce que le consentement tacite, la force des choses, la loi de concurrence, etc., auront établi, doit etre considéré, à très peu près, comme l'expression de la vérité. C'est ce qu'il appelle appliquer la méthode d'observation à l'éco-: nomie politique. D'après ce principe, M. Le Play a faìt la 1nonographie de trente-six catégories différentes d'ouvriers, observées en Suède, en Rus$ie, en Turquie, Biblioteca Gino Bianco
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