De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS 25 Que ne donnerait-iLpas lui-meme pour se transformer en roi constitutionnel, et laissrr une, couronne irresponsable à son fils innocent !... Ces espérances devaient étre impitoyablement déçues. Que d'autres insultent Napoléon III : nous dirons simplement que, sans principes, il n'y a ni génie ni gloire, et que Napoléon III, de tous les mortels le plus avide de renommée, ne saurait, quel que l'ait fait la nature, de quelque généreuses intentions qu'il soit animé, exprimer autre chose que ce que ses six· millions d'électeurs au 20 décen1bre 1851 avaient dans le creur. Ah! pourquoi ses amis n'ont-ils pas su donner une autre sjgnification à son avéne1nent? Pourquoi n'ont-ils pas marié son nom à une idée? En le fàisant, per fas et nefas, despote, condamné à gouvèrner sans principe, ils l'ont maudit, et nous sommes 1naudits avec lui. Cependant, comme dit le proverbe, l'excès du mal produit le remède. Quelques symptomes de revirement se manifestent. Les avertissements, depuis quelques mois, sont tombés plus drus que jamais sur les journaux : preuve que l'impatience gagne les esprits, et que le pouvoìr s'irrite. L'esprit chauvinique est en baisse : témoin l'article d8 la Presse sur l'annexion de la Savoie, article qualifié de mensonger par un ministre qui prétend, apparemment, que le pouvoir dont il fait partie a seul le privilége de mentir. Les tendances à la centralisation commencent à faiblir : tén1oin les articles publiés sur ce sujet par le CourJ'ier du IJimancke, et l'ouvrage, annoncé par la Presse du 27 janvier, de M. Ch. Dollfus. La France Biblioteca Gino Bianco

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