De la Justice dans la Revolution et dans l’Eglise - P. J. Proudhon - Vol. 5 - 1870

NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS 271 " nes SONT toutes également PHYSIQUES et CE N'EST " QUE PARMI LES PRINCIPES DE LA NATURE QUE L'ON " DOIT CHERCHER LES DIEUX DES NATIONS. Eos qui dii " appellantitr re1 11um naturas esse,nonflguras deorum.,, Il y a loin, comn1e on voit, de cette doctrine à celle de Jean Jacques : aussi parait-elle avoir été réservée pour la plus haute initiation. Mais, quelque mystère qu'on en ait fait, elle n'appartient pas plus à la maçonnerie que le déisme : ce n'ést qu'un témoignage de plus 'à l'appui de ce que nous avons dit du néant de doctrine qui afflige en ce moment les Loges. Dans cest derniers temps, quelques frères, plus indiscrets que sages, ayant proposé de faire servir les Loges à une rénovation religieuse, il leur fut répondu, avec un grand bon sens, par le Monde 1naçonniqite, que les principes de libre examen et de tolérance qui forn1ent le fond de -la franc-maçonnerie s'opposaient à ce qu'elle devìnt l'agent et l'organe d'aucune pensée religieuse; que toute profession de foi, devenant obligatoire, impliquait, à l'égard de celui qui la repousse, excommu- . nication, par conséquent était en contradiction avec le principe de fraternité uni1Jerselle qui fait le véritable objet des sociétés maçonniques. " 0J1 nous dit, ajoute le rédacteur, que le lien reli- " gieux est indispensable aux sociétés modernes. La " religion nous apparait, au contrairl3, comme un sen- " timent individuel. tout à fait indépendant de l'exis- " terree, du progrès et· du bien-etre des S(?ciétés. A " l'état collectif, elle nous app-arait meme presque tou- " jours comme un danger. ,, Voilà donc la religion bien et dument exclue de la franc-1naçonnerie, non pas en ce sens qu'elle exclnt de . . Bibliotec · Jino Bianco

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